Exit le Juge Durand, vive Depardieu: quelle mouche a piqué Macron ?


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Feb 29 2024 48 mins   7

Le président du « je vous crois » promis aux victimes de violences sexuelles vient de leur adresser coup sur coup deux bras d’honneur. Il est maintenant clair qu’il ne fera pas avancer notre combat contre la pédocriminalité d’un iota. Pourquoi ? Le point avec une héroïne de la lutte contre les violences sexuelles, Muriel Salmona, présidente de "Mémoire traumatique et Victimologie" dont la lutte incessante contre le déni, depuis tant d’années, lui vaut d’être ma seconde invité de « Conversation avec des Héro-ïnes » - pour le coup. Muriel Salmona définit ainsi sa vision: « Avoir subi des violences sexuelles dans l’enfance est le premier facteur de risque d’en subir à nouveau (pour les femmes) et d’en commettre (pour les hommes). C’est lié aux conséquences des psychotraumas, associé à une société dominante patriarcale qui distribue les stratégies en fonction du sexe. Si on soigne les psychotraumas, on évite cette reproduction. Pour interrompre cette production sans fin de violence, il faut éviter que des victimes soient traumatisées et développent une mémoire traumatique. La protection de l’enfance, la lutte contre ces violences et leur impunité, l’accompagnement et le soin des victimes doivent être des priorités politiques majeures. L’enjeu est de ne tolérer aucune violence et aucun discours anti-victimaire, de ne laisser aucune victime seule, d’aller au devant d’elles, de les identifier en faisant un dépistage systématique, d’être d’une solidarité sans faille avec elles, d’œuvrer pour leurs droits et de légitimer leurs paroles en reconnaissant les violences qu’elles ont subies et leurs conséquences psyhotraumatiques : de leur rendre enfin justice. »