Niveau planète, ça commence à être difficile. Mercure n’est pas visible. Vénus est maintenant basse sur l’horizon après le lever du soleil et sera de plus en plus difficile à observer début février. Notons quand même un rapprochement avec un joli croissant lunaire les 6 et 7 février dans les lueurs matinales. Mars n’est pas observable. Jupiter reste la star du Ciel, toujours très brillante dans la constellation du Poisson et bien visible toute la première partie de nuit !
Notons deux jolis rapprochements avec la Lune, les 18 janvier et 14 février au soir. Concernant Saturne, la planète aux anneaux est encore visible après le coucher du soleil dans la constellation du Verseau, deuxième quinzaine de janvier, et sera de moins en moins observable en février. Enfin Uranus est visible dans un télescope non loin de Jupiter et Neptune est difficile à observer.
Coup de cœur pour la lumière cendrée de la Lune
Comme il n’y a pas d’évènement astronomique important ce mois-ci, regardons la lumière cendrée de la Lune. Je ne sais pas si vous avez déjà fait attention mais quand on a un joli croissant lunaire, il n’est pas rare de voir légèrement éclairée la région de la Lune située normalement dans la nuit. C’est cette légère lueur qu’on appelle la lumière cendrée. C’est en fait la lumière du Soleil qui se réfléchit sur la Terre et qui vient éclairer la Lune. Vous pourrez l’observer les 11, 12 et 13 février. Camille Flammarion expliquait à la fin du XIXème siècle que l’intensité de la lumière cendrée dépendait de l’endroit sur Terre où la lumière était réfléchie. Si c’est l’océan, la lumière cendrée est faible, si ce sont des régions claires, comme le Sahara, comme les neiges de l'hiver, ou comme les nuages, elle est plus vive. Aujourd’hui on sait que ce sont avant tout les nuages qui réfléchissent cette lumière. Pour la petite histoire, Benedetto Castelli, disciple de Galilée, pensait même avoir mis en évidence, en 1637, l'étendue du continent australien par l'observation de cette clarté longtemps avant que ce continent eût été reconnu géographiquement.
Constellations
Comme tous les ans, en janvier et février, profitez du début de nuit pour voir hautes, dans le ciel, les constellations d’Orion, du Grand Chien, du Taureau et des Gémeaux. J’adore cette constellation du Grand Chien, dominée par la majestueuse étoile Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel. Sous le Grand Chien et Orion, je vous invite également à découvrir de plus petites constellations moins connues telles que le lièvre, la colombe, le peintre, le burin, la dorade ou encore le réticule. Comme vous l’entendez, ces constellations ne font pas appel aux histoires de l’Antiquité grecque. Ceci est normal car leurs noms sont beaucoup plus tardifs et datent principalement du XVIIè et du XVIIIè siècle. Pour trouver ces constellations, je vous rappelle que des cartes du ciel visibles depuis votre pays vous sont proposées sur le site de l’Astronomie Afrique dans la rubrique Observer le ciel !
Rendez-vous en février
Une nouvelle lunette astronomique est de nouveau mise en jeu grâce à nos partenaires SSVI et RFI. Pour participer, envoyez sur notre page Facebook L’astronomie Afrique vos plus belles photos ou vidéos, ou encore un joli texte que vous avez écrit. Le gagnant sera annoncé le 15 avril. Je vous souhaite une belle année, de bons cieux à tous, et n’oubliez pas, le ciel est le plus grand écran, il suffit de lever les yeux.