RedU T1 Ch17 Ep3 ?


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Jul 01 2015 9 mins   1
Red Universe, ce sont aussi des livres numériques et des thèmes musicaux originaux ! Venez découvrir le site pour enrichir votre expérience de cette grande saga. Télécharger l’épisode Mp3⎮⎮S’abonner Le blanc. Partout. Mais autre chose également. Fabio ne pouvait s’empêcher d’apprécier la vision d’un monde aux valeurs inversées : le noir y était la lumière, le blanc, l’obscurité. Pour un être hors des normes communes tel que lui, le concept était plaisant. Il se tenait aux cotés de Phil Goud et d’Adénor Kerichi, assez proche également du Capitaine Magellone pour sentir les relents de transpiration émanant de l’ouverture de son gros scaphandre. Tous suivaient les pérégrinations de la silhouette d’un « Monsieur Loyal » caricatural, qui voltigeait, mimait et hurlait des élucubrations incompréhensibles sur une piste de cirque dessinée, esquissée plutôt, à grands reflets de noirceur sur un blanc immaculé. Cette scène ubuesque n’était que l’aboutissement d’un long périple qui avait commencé lorsque leur Transporteur fût absorbé par un vortex à l’intérieur même de la Passe de Magellone. Celle-ci portait le nom de l’officier supérieur du premier vaisseau à y plonger pour ne jamais en revenir, le Capitaine Magellone, son voisin d’estrade. Et pourtant, l’histoire remontait à maintenant plus de cinq siècles. Sans en connaitre la finalité, Fabio, le mental le plus puissant connu, avait pu déduire certaines pièces du puzzle : les petits êtres translucides qui donnaient leurs pouvoirs aux mentaux étaient derrière tout ce stratagème. Ils l’avaient amené ici, ainsi que ses voisins, dans le but qu’il puisse, grâce à ses facultés, leur permettre d’apparaitre dans cette autre dimension, à l’intérieur du Positron. Le vaisseau légendaire de Magellone semblait être le point de rendez-vous choisi par les petits êtres pour leur premier contact « direct » avec l’Humanité. Comme si cela n’était pas assez complexe, toute cette suite d’évènements était ponctuée de références improbables aux aspects délirants. Que dire de ce monde aux valeurs inversées, de cette soit-disante piste de cirque éclairée de lumière noire par une clef à molette boursouflée jouant le rôle d’un projecteur ? Elle-même résultait de l’agglomération de milliards de petits êtres translucides qui s’étaient jetés les uns contre les autres, se compressant de manière improbable en cette forme qui n’était pas inconnue à Fabio : il s’agissait du dernier être ayant pu l’accompagner jusqu’ici. Dire que, naïvement, il le pensait son ami il y avait encore quelques heures… Bref, tout naviguait dans un surnaturel grotesque et incompréhensible où le fait de souffrir les hurlements fous d’une silhouette ricanante n’était qu’une facette parmi d’autre. L’individu fit soudain une pause dans ses acrobaties, comme s’il avait suivi les réflexions du mental blond et en attendait la fin. Il prit une nouvelle pose théâtrale, levant bien haut son bras libre, pour ensuite le tendre vers ce qui devrait être l’entrée de la piste. Elle prenait la forme d’un espace séparant deux grosses colonnes que l’on devinait décorées de moulures et autres masques sculptés en bas-relief. Enfin… d’après ce que la lumière noire en laissait deviner, car cette dernière ne se focalisait jamais plus d’une seconde sur une position, rendant impossible une vision précise de la scène. « Gniiiiiiiiii….. YAHAMAAAAALAAAAAGOYAAAAAAAA !!!! » Hurla Loyal en se courbant en deux. L’omniprésent orgue de barbarie reprit soudain de plus belle, alors que des visions à la limite du cauchemar pénétrèrent sur la piste au rythme de la musique. Pouvait-on appeler ces choses… des animaux ? Peut-être des caricatures animales, ou des simulacres de créatures, mais elles provoquaient bien plus la peur que l’attendrissement. « Mais c’est un [...]