RedU T1 Ch20 Ep07 ?


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Aug 24 2016 11 mins   1
Les Samedi et dimanche 27 Août, c’est le 27/24 de podradio ! http://2724.podshows.fr Parmi les réjouissances, une interview de Pierrick Messien « http://lesoufflenumerique.com » qui nous parle d’auto-édition et de livres numériques ! À très bientôt lors du 27/24 ! « QUOI ? » hurla Benkana, se levant brusquement de sa chaise. Sterling-Price intervint rapidement, lui posant une main sur l'avant-bras, pour qu’elle lui laisse la parole. Il parla posément, sans grandiloquence, avec peut-être un mélange de lassitude ou de fatigue perçant au travers de sa voix. « Monsieur Junta, je viens de passer quelques jours assez éprouvants et je vous saurais gré de mesurer vos propos. Nous avons fait de notre mieux, avec le minimum de pertes possibles. Vous me voyez navré si les pirates ont payé un prix lourd tribu, mais jusqu’à preuve du contraire, ils étaient les agresseurs. » Si personne, au Conseil des commandants de l’Exode, n’ignorait que le vieil homme avait été l’architecte de la victoire, Benkana et feu-J.F.Hill recevaient, eux, l'ire du politicien Junta, visiblement troublé par le bilan de la bataille. D’après les premiers interrogatoires des pirates prisonniers, ils étaient plusieurs milliers et, au plus, deux-cents survivants. Ceux qui ont pénétré dans la Cité intérieure du Transporteur 7 étaient six fois plus nombreux que dans la vôtre, colonel, et pourtant on ne retrouve qu’une poignée d’entre eux dans les geôles, les corps des autres ayant déjà été largués dans l’espace. Junta ! Où voulez-vous en venir ? Intervint le général Décembre. Pour la première fois depuis bien longtemps, celui-ci ne prenait pas la défense du politicien. Le militaire ressentait parfaitement, au fond de ses tripes, les signes de la terrible bataille. Les réfugiés dans les bras des familles dont il manquait plusieurs membres, les hôpitaux débordants dans les coursives adjacentes, le regard hébété des soldats survivants… Oui, le général rageait de n’avoir pas combattu aux côtés de ses compagnons. Lui n’était arrivé qu’après, quand tout était fini, ayant perdu un transporteur entier sans avoir rien pu faire. Sur le fond, le politicien avait raison, il était évident que Benkana avait commis des exactions. Mais soyons réalistes, les pirates auraient sans aucun doute fait pire et les Exodés auraient eu bien du mal à gérer plusieurs milliers de prisonniers, si tant était que cela fut possible. Donc Junta allait devoir faire profil bas cette fois et, au moins, respecter le deuil. Disons juste que certaines zones d’ombre persistent. Pourquoi s’être débarrassé des pirates morts si rapidement, comment ce… ce Karl a-t-il pu causer autant de dégâts sans être inquiété, pourquoi J.F.Hill a-t-il laissé son transporteur livré à lui-même sans prendre la tête de la controffensive, et… C’est suffisant Vernek. Arrêtons là, veux-tu ? Sa propre sœur, la lieutenante-colonelle Onawane, venait d’interrompre son énumération. Elle avait vécu le drame des exodés se battant avec la rage du désespoir, et son vaisseau portait encore les marques du passage des troupes du terrible sénéchal Petrovach. Le colonel Hill était une icône sur le Transporteur 2, l’homme qui avait tout risqué pour les sauver, en pleine Transition. Petrovach s’en était personnellement pris à lui par vengeance, c’était évident ; le glorieux J.F.Hill venait de payer de sa vie, son courage et son abnégation. Même de la part de son frère, Onawane ne pouvait tolérer qu’il salisse sa mémoire. Junta la dévisagea quelques secondes, mesurant les propos qu’elle venait de lui tenir. Il poussa un gros soupir puis croisa les bras, s’enfonçant dans son fauteuil, boudeur. Mais Sterling-Price n’allait pas lui laisser l’occasion de s’enferrer dans son mutisme. « Monsieur Junta, parmi les premiers rapports qui nous sont parvenus, celui évoquan [...]