RedU T1 Ch21 Ep02 ?


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Nov 01 2016 9 mins   1
Chapitre 9 « Pin’up » disponible en livre numérique ! L’Exode aborde la station Piñata el grande, lieu de tous les vices, plus connue comme « le point de plus éloigné de la civilisation dans l’univers connu. » Rendez-vous sur http://reduniverse.fr/livres-numeriques Le lieu présentait l’apparence d’une salle de cinéma ordinaire à laquelle on aurait retiré la moitié des places. Les paliers étaient plus larges, les fauteuils plus confortables et équipés de plateaux individuels et de communicateurs. Ralato pénétra en courant parmi les derniers, il suivait ainsi les consignes de Stuffy. D’un balayage mental rapide, il confirma que les deux Mutualistes du balcon supérieur venaient d’être abattus, tandis qu'il enjambait les corps de trois preneurs d’otage en se dirigeant vers les ministres attachés à leurs sièges. Le silence était retombé dans la salle. Les cris et les sommations, les sifflements étouffés des tirs… il ne restait plus qu’un léger fumet de poudre flottant en certains endroits. Une intervention rapide et efficace. « Contactez les troupes, ambulanciers et milice, et passez-moi cet endroit au crible. Je veux un maximum d’indices sur la méthode qu’ont employé ces gars pour arriver jusqu’ici ! » ordonna Ralato d’une pensée. Il s’approcha du président du Conseil. Pas besoin d’échanger plus d'un regard avec les commandos qui l’avait précédé : le vieil homme était mort, cérébralement parlant. La tête penchée en avant, les yeux ouverts, de la bave coulait de sa bouche béante… mais le cœur battait encore. Les Mentaux apprenaient, dès leur première année d’université, qu’un corps pouvait vivre plusieurs heures, voir plusieurs jours pour les plus résistants alors que l’esprit était mort. On « brulait », il n’y avait pas d’autres mots, les parties supérieures, conscientes et inconscientes, du cerveau d’une très forte attaque psychique. Les ultimes fonctions reptiliennes commandant les réflexes nerveux, telles la respiration ou l’adaptation des pupilles à la lumière, pouvaient être épargnées et le système digestif conservait encore un temps sa propre entropie. Vu aux infrarouges et aux balayages mentaux, il était impossible de deviner le stratagème sans un encéphalogramme (ou une certaine expérience, comme ici). Stuffy constata d’une voix amère : Et il n’est pas le seul, regarde les autres… Tous grillés. Saloperie, on est arrivé trop tard. Heir a toujours ses boucliers levés et il n’y a qu’un groupe de Mentaux de haut vol qui peut réussir une telle série de décérébration. Il est là-bas, déjà sous surveillance. Deux hommes se tenaient à distance du politicien, doigt sur la gâchette. La consigne était de ne pas le quitter du regard, barrières psychiques levées comme il se doit pour une intervention des Forces Mentales. C’était les ordres directs de Ralato, qui ne faisait pas confiance à ce membre du conseil. Le lieutenant s’approcha. L’homme semblait dormir, mais ses boucliers levés, il n’était pas possible d’en avoir la certitude. Stuffy vérifia ce qui pouvait l’être puis, à une série de mouvements subtils de l’otage, résuma son analyse : « Il se réveille, on dirait qu’il est épuisé. Peut-être le résultat de sa résistance à une attaque extérieure ? » De fait, Heir entrouvrit les paupières et grommela quelque chose, les yeux révulsés. D’instinct, Ralato s’approcha pour recueillir les propos, inintelligibles de loin. R… Rala… o… aah… Oui, Monsieur ? Je… suis… haa… arght… Vous êtes quoi ? Dites-le-moi, allez-y. Vous êtes en sécurité maintenant. Je suis plus en sécurité que toi, lieutenant Ralato ! Une onde psychique d’une violence inouïe frappa tous les membres du commando mental. Instantanément, des pans de contreplaqué s’abattirent sous le grand écran de projection et quatre Mutualistes sortirent [...]