Sur le front de l’Est l’année 1944 va commencer par la fin du siège de Leningrad après 879 jours, le plus long siège de l’histoire moderne et qui aura fait 900.000 victimes civiles, mortes de faim, de froid ou sous les bombardements allemands. En Ukraine l’offensive soviétique commence le 24 décembre 1943 et à la mi-avril 1944 toute l’Ukraine est libérée. En mai c’est au tour de la Crimée. Puis après le débarquement allié en Normandie, Staline déclenche le 22 juin 1944 l’opération Bagration qui détruira le groupe allemand d’armées Centre et libérera la Biélorussie. Après la reprise des États Baltes, les Soviétiques pénètrent en Pologne mais marquent le pas devant Varsovie sans soutenir l’insurrection qui a éclaté le 1er août et qui sera impitoyablement réprimée. L’avancée de l’Armée Rouge commence à inquiéter les pays alliés de l’Allemagne : Roumanie, Hongrie et Bulgarie qui tentent de sortir de la guerre. Enfin dès la fin octobre 1944 c’est le territoire même du IIIe Reich qui est menacé tant à l’Ouest qu’à l’Est. Est-ce le signe d’une défaite rapide du pays ? Malheureusement rien n’est moins sûr.