Kinésithérapeute : un métier ou trois ?


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Aug 09 2023 4 mins   2

Lorsque l’on pense kinésithérapie, les images qui viennent spontanément à l’esprit sont celles de techniques de rééducation, de massages, d’appareils de musculation ou de salles d’attente remplies de patients. Pourtant, le métier de kinésithérapeute ne se limite pas à ces clichés. En réalité, cette profession aux multiples facettes allie trois métiers en un.

Tout d’abord, le kinésithérapeute est avant tout un praticien de santé, formé aux bilans et aux techniques de rééducation. Au cours de ses études, il acquiert un savoir scientifique approfondi en anatomie, physiologie, biomécanique, neurologie. Il se forge une expertise dans l’évaluation des déficiences et l’application de techniques manuelles, d’appareillage et d’exercices thérapeutiques adaptés.

Armé de ces connaissances, le kiné peut soulager les douleurs, restaurer les amplitudes articulaires, renforcer la tonicité musculaire, résorber les œdèmes, rééduquer la marche, la préhension, l’équilibre. Bref, tout un arsenal de compétences techniques et cliniques qu’il mettra au service du patient pour le guider vers le rétablissement.

Cependant, avoir des mains de virtuose et maîtriser une multitude de techniques ne suffit pas. Le kinésithérapeute endosse également le rôle de communicateur, voire de psychologue. Car au-delà des gestes et des exercices prescrits, l’efficacité du traitement repose avant tout sur la relation établie avec le patient.

Pour susciter l’adhésion du patient, les kinésithérapeutes doivent développer une écoute active, un questionnement habile, une attitude empathique. Il s’agit de comprendre les représentations du patient, ses craintes, ses blocages, afin de trouver les leviers motivationnels adaptés. Les kinésithérapeutes accompagne alors le patient vers le changement en valorisant ses ressources et ses succès.

Cet art subtil de la communication thérapeutique s’acquiert avec le temps, en affinant ses capacités d’écoute, d’observation et de reformulation. Car au-delà de l’aspect technique, le patient attend aussi et surtout une rencontre humaine sincère au sein du cabinet. La dimension relationnelle est souvent ce qui marquera le plus le parcours de soins.

Enfin, le kinésithérapeute endosse un troisième rôle, plus terre-à-terre : celui de chef d’entreprise. Gérer un cabinet requiert rigueur administrative et organisation sans faille. Les kinésithérapeutes doit maîtriser gestion financière et comptable, relations avec les assurances, stratégie de communication, outils numériques, règlementation, démarche qualité. Autant de casquettes qui s’ajoutent au volet thérapeutique.


Heureusement, les kinésithérapeutes ne reste pas seul face à ces défis entrepreneuriaux. Des formations existent pour l’accompagner sur le volet gestion administrative ou communication. Et des groupes d’échanges entre pairs sont aussi d’un grand secours pour partager les expériences. Groupes Facebook « entretien motivationnel kiné », « kiné hors convention » par exemple.

Bien sûr, sur le terrain, les choses ne sont pas toujours aussi cloisonnées. Les casquettes de praticien, communicateur et gestionnaire se superposent souvent au gré de la journée. Mais identifier ces trois facettes du métier permet à chacun de repérer ses points forts à développer et ses axes d’amélioration.

En tant que fondateur de Kiné-Formations, j'ai toujours eu à coeur de proposer des formations répondant à ces trois nécessités que sont les compétences thérapeutiques, la communication avec les patients, et la gestion du cabinet.


Alors, plutôt que de subir cette polyvalence, les kinésithérapeutes averti sauront en faire une force. En explorant la richesse de ces trois métiers en un, il puisera motivation et ressources pour tracer une voie professionnelle épanouissante, centrée à la fois sur l'humain et la performance. Car c'est de cette alchimie entre savoir-faire technique, qualités relationnelles et rigueur entrepreneuriale que naît l'excellence en kinésithérapie.