Au Venezuela, la campagne électorale bat son plein


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Jul 05 2024 30 mins   9

La campagne électorale a commencé hier (4 juillet 2024) au Venezuela, les candidats ont un peu plus de trois semaines pour convaincre avant la présidentielle du 28 juillet. Ils sont dix mais deux se démarquent : l'opposant Edmundo Gonzalez Urrutia et le président sortant Nicolas Maduro au pouvoir depuis neuf ans.

Le président sortant est au plus bas dans les sondages, les Vénézuéliens lui reprochent son rôle dans la crise économique, sociale et politique actuelle. Tout cela n'atteint pas les partisans de Nicolas Maduro qui restent optimistes. Ils se sont confiés à notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle, lors d'une grande marche de soutien au président.

Dans la capitale du Venezuela, la presse locale se fait également l'écho des deux mobilisations d'hier (4 juillet 2024). El Nacional titre « Marée rouge contre vague blanche ». Les deux candidats et leurs caravanes ont défilé dans Caracas : démonstration de force du pouvoir, mais aussi forte mobilisation de l’opposition. Toutefois, le journal s’inquiète : « la campagne commence dans un climat d’incertitude et de rapports faisant état de persécutions, d’arrestations et de disqualification d’opposants ». Vainqueure de la primaire, mais déclarée inéligible par le pouvoir, l'ancienne candidate d'opposition Maria Corina Machado a ainsi parcouru tout le pays en voiture, car les autorités lui interdisent de prendre l'avion. Son remplaçant Edmundo Gonzalez est en tête dans les sondages. Mais, dans Tal Cual, le président Nicolas Maduro, qui aspire à un troisième mandat, est optimiste : « Nous sommes en train de gagner ».

Joe Biden : un état de santé scruté de près et une nouvelle polémique

Le président américain inquiète de plus en plus ses partisans qui doutent de ses capacités à mener campagne et effectuer un second mandat à la tête des États-Unis. Joe Biden l'a répété hier (4 juillet 2024) lors d'une cérémonie organisée à l'occasion de la fête nationale, il ne renonce pas. Pour prouver qu'il est bien capable de mener campagne, Joe Biden se plie ce soir (5 juillet 2024) à une interview télévisée sur la chaîne ABC. Ce moment de vérité sera évidemment scruté de près alors que l'état de santé du président fait toujours la Une des journaux américains.

On apprend dans le New York Times, que «Joe Biden a besoin de dormir davantage et d'éviter les événements après 20 heures». C'est ce qu'il a lui-même déclaré aux gouverneurs démocrates lors d'une réunion privée à la Maison Blanche.

Chacun de ses déplacements, chacune de ses prises de parole, sont désormais scrutés par les médias. Une nouvelle bourde hier (4 juillet 2024) sur une radio de Philadelphie a fait polémique, Joe Biden, déclarait être «fier d'avoir été la première femme noire à servir un président noir».

Des bourdes, et des absences qui s'accumulent... Alors retrait de sa candidature ou pas ? «Cela ne dépendra que de lui», soufflent ses conseillers dans le Washington Post. Pour le moment, Joe Biden et ses collaborateurs ont affirmé qu'il n'avait pas l'intention de quitter la course. De fait, pour le Washington Post, jeter l'éponge semble compliqué : «Il faudrait que les sondages chutent davantage encore, que les démocrates élus l’abandonnent et que l’argent des donateurs diminue». Mais The Hill met en garde : «Certains donateurs bloquent leurs dons et réorientent l'argent vers les élections au Congrès, ou expriment publiquement leur colère.»

Colombie, la situation sécuritaire se dégrade

Les violences prennent encore de l'ampleur en Colombie où six militaires ont trouvé la mort hier (4 juillet 2024) dans un champ miné dans le nord-ouest du pays. La situation s'est beaucoup dégradée depuis le début de l'année 2024. Le Comité international de la Croix-Rouge a recensé 35% de plus de victimes d'explosifs et près de 50% de déplacements de population supplémentaires. Ces chiffres ne vont pas aider le président colombien dans son « processus de paix totale ». Depuis son arrivée, il y a bientôt deux ans, le président Petro veut négocier avec tous les groupes armés, ce qui pour Jean-Jacques Kourliandsky de la fondation Jean-Jaurès est peut-être une erreur. « Les processus de paix en Colombie ont toujours été des processus partiels, là peut-être que l’ambition de Gustavo Petro est trop grande ». Le président colombien ne disposait que de quatre ans pour réduire ces violences, mais il en a déjà utilisé deux. Il reste donc peu de temps, d’autant plus que ces violences ont évolué, aujourd’hui, les groupes se combattent plus entre eux qu’ils ne combattent l’armée.

Jair Bolsonaro inculpé pour une affaire de détournement de bijoux

C’est le sujet qui fait la Une dans les journaux brésiliens. L'enquête porte sur un détournement présumé de bijoux en diamants offerts par l'Arabie Saoudite quand Jair Bolsonaro était président du Brésil. Selon le site internet brésilien G1, l'ancien président d'extrême droite qui a été entendu par la police «pourrait être poursuivi pour association criminelle, blanchiment d'argent et détournement de fonds». Cette affaire de bijoux «montre l'utilisation de l'État au service de la famille Bolsonaro», peste O Globo. Outre l'ex-président, onze autres personnes pourraient être poursuivies. Jair Bolsonaro nie toute infraction. Son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, a dénoncé sur X une «persécution éhontée» contre son père.

Haïti : La Gonâve crée sa propre police

Le journal Ayibopost publie une enquête sur la plus importante île d’Haïti qui a décidé de se doter de sa propre police en créant une unité municipale. Fenel Pélissier, auteur de cet article, estime que cela concerne « une cinquantaine de personnes qui ont été formées en mars pendant un mois ». L’article questionne l’aspect légal de ces polices, « car le décret de 2006 prévoit leur existence, mais renvoie à une loi qui n’existe pas », soutien Fenel Pélissier. L’île rejoint donc plusieurs dizaines de communes du pays à s’être dotées de leur propre police, mais Fenel Pélissier alerte : « Dans plusieurs localités comme à Delmas, les policiers se sont souvent rendus coupables d’exactions ». Cela inquiète également Content Renil, président de l’association des CASECS et ASECS de la quatrième section de Ti Palmiste à La Gonâve : « D’ici entre un et cinq ans, la Gonâve pourrait devenir une zone de non-droit ».

Le Journal de la 1ère

La Martinique solidaire de ses voisins touchés par l’ouragan Béryl.