Régis Le Sommier est journaliste, grand reporter, longtemps au service de Paris Match dont il a aussi été le rédacteur en chef adjoint avant d’en être congédié en 2021.
Un désamour entre lui et l’équipe éditoriale qui s’amorce, peut-être, après avoir décroché un entretien exclusif, un scoop dans le jargon, avec le président syrien, Bachar al-Assad.
Le journaliste aurait été trop complaisant avec un dictateur qui avait du sang sur les mains.
“Ce qui m’a surpris, et je vous le dis du fond du cœur, c’est de m’en prendre autant plein la figure simplement pour avoir tendu un micro à un dictateur. Je n’ai jamais, dans mes questions, été d’une quelconque façon indulgent avec Bachar al-Assad.
J’ai cherché à comprendre les motivations du personnage pour mener l’action qu’il menait.
Au lieu de juger les réponses de Bachar al- Assad, ou de les critiquer, certains confrères, mais aussi des politiques, s’en sont pris à moi.”
Le vers était probablement dans le fruit.
La suite du parcours de Le Sommier le mène à animer son propre média, Omerta, un nom en forme de programme. Une certaine loi du silence serait-elle une règle tacite du métier de journaliste ?
Régis Le Sommier semble poser la question.
Se portant à la défense d’un journalisme qui écoute les points de vue de tous les camps, on l’a accusé plus récemment d’être pro-russe.
Un passage au média Russia Today n’a certainement pas contribué à faire taire ceux de ses collègues qui ont instruit son procès.
Au cours de sa longue carrière, Régis Le Sommier a couvert de nombreuses guerres, en Irak, en Afghanistan, en Syrie, et en Libye, entre autres.
Il est l’auteur de plusieurs livres. Le plus récent, Qui est le diable, l’autre ou l’Occident ? vient de paraître aux éditions Max Milo. Il pose une question importante: Si l’ennemi d’aujourd’hui est l’ami d’hier, peut-il redevenir un ami demain ?
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