La récente flambée de violences des gangs, réunis notamment au sein de la coalition « Vivre ensemble » se poursuit dans la capitale haïtienne. Tombés sous la coupe des gangs, les quartiers de Solino et Nazon ont été en grande partie évacués mais la tension y est encore vive, devant une police qui semble passive.
On y déplore encore plusieurs victimes, tuées ou blessées par les gangs ou des balles perdues. Gotson Pierre le directeur de l’agence de presse Alterpresse évoque des « agents de police [qui] se contentent de rester à bord de leurs chars blindés et de tirer parfois sans arrêt pour dissuader les bandits armés ». Les habitants « appellent de tous leurs vœux à des opérations sérieuses et efficaces pour démanteler les réseaux criminels », explique notre confrère. Pendant ce temps, la situation sanitaire continue de se dégrader. Les hôpitaux ferment les uns après les autres, les déplacements massifs et la dégradation des conditions de vie rendent chaque jour plus difficile les soins. Les médecins interrogés par l’agence « craignent une explosion de maladies chroniques » mais aussi la propagation de maladies hautement contagieuses « comme la tuberculose qui pourrait prendre une proportion épidémique », selon le média qui a interrogé plusieurs soignants. Dans le chaos, la justice tente de se frayer un chemin. Trois membres du Conseil Présidentiel de Transition Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin sont convoqués par le juge d’instruction Benjamin Felismé dans le cadre de l'affaire de corruption à la BNC (Banque nationale de crédit). Ils sont appelés « à des dates différentes de ce mois de décembre », nous apprend le journal le Nouvelliste qui a parlé à des sources judiciaires anonymes. Convocation devant le juge d'instruction. Également convoqués d'après le quotidien haïtien, l’ancien président du Conseil d’administration de la BNC « qui avait accusé les trois membres du Conseil présidentiel d'avoir exigé 100 millions de gourdes pour son maintien à la tête de la Banque ». Les trois conseillers ont toujours clamé leur innocence, indique le journal, tout en contestant la compétence du juge compte tenu de leur statut de « présidents de la République ».
Les critiques continuent jusque dans le camp démocrate après la grâce de Hunter Biden
Aux États-Unis, les critiques et commentaires continuent de pleuvoir sur l’administration sortante à la suite de la grâce accordée par Joe Biden à son fils Hunter, poursuivi dans des affaires de détention d'armes et de fraude fiscale. Au sein même du parti démocrate, on comprend la décision sur le plan personnel mais on s'inquiète des conséquences rapporte le Washington post. Le journal a donné la parole à plusieurs élus du camp présidentiel. pour certains, il s'agit d'un « usage abusif du pouvoir » pour d'autres un « précédent regrettable » qui « pourrait saper la confiance dans le système judiciaire tout en fournissant des munitions au président élu Donald Trump pour remanier ce système judiciaire ». Tout au long de son mandat, Joe Biden avait repoussé l'idée de gracier son propre fils, mais « il croit aussi que son fils a été politiquement ciblé et c'est pourquoi il a pris cette décision » rétorque la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre, citée dans The Hill.
Trop de césariennes en Bolivie ?
En Bolivie, près d’un bébé sur deux naît aujourd’hui par césarienne [intervention chirurgicale pour extraire le nourrisson, ndlr]. C’est bien au-delà des recommandations de l’OMS, qui préconise un maximum de 15%. Des femmes qui craignent la douleur, des médecins qui ajustent leur emploi du temps, et une opération présentée comme plus sûre et plus pratique, autant d’arguments avancés par le corps médical afin de pousser les femmes à opter pour des césariennes, y compris lorsqu’elles sont « injustifiées ». À quel prix pour les femmes et la santé publique, se demande-t-on en Bolivie. « Quand j'ai commencé à m'informer, je me suis heurtée à un système médical qui vous pousse clairement à vous faire opérer sous différents arguments », raconte une ancienne patiente au micro de notre correspondante en Bolivie, Camille Bouju. « On m’a dit que mon bébé allait mourir, mais je ne suis pas sûre que c'était nécessaire, je me suis sentie un peu trompée », déplore une autre. Parfois, il est plus lucratif pour les médecins d’y avoir recours, lorsque le gouvernement prend en charge une partie de l’opération, qui possède aussi l’avantage d’être rapide et confortable pour de nombreuses femmes. Même si elle n’est pas sans risques. « Ils m’ont écrasé les côtes, depuis je ne peux plus porter de charges lourdes », témoigne ainsi Mireya, opérée il y a quatre ans. En Amérique latine, le nombre de césariennes connaît une hausse spectaculaire, à tel point que certains spécialistes parlent d’une véritable « épidémie ».
Mort d’un manifestant anti-régime à Cuba
Dans la presse cubaine en exil, c’est le visage de Manuel de Jesus Guillen Esplugas qui fait la Une. Le jeune homme de 30 ans est mort dans les geôles du régime castriste où il purgeait une peine de six ans de prison pour avoir filmé et diffusé des vidéos des marches antigouvernementales de juillet 2021. « Il est décédé samedi des suites des coups qu'il a reçus en prison », rapportent les ONG Justicia 11J et Cuba Decide, dont il était l'un des animateurs. Pour le média Cubitanow, le jeune homme rejoint la longue liste des morts de prisonniers politiques. « Rien qu'au premier semestre de cette année, il y en a eu au moins 26 », selon l'ONG Cubalex citée par CiberCuba. Les ONG parlent d'assassinat et demandent une enquête indépendante et approfondie pour clarifier les circonstances du décès. « Les tribunaux avaient rejeté deux recours déposés par son avocat » rapporte le média 14ymedio. « Les conditions dans les prisons cubaines restent alarmantes, avec des preuves de torture, de traitements inhumains, et un manque cruel de soins médicaux », déplore encore les ONG citées par CiberCuba.
Le Journal de la Première
En Martinique, condamnation du leader du mouvement de contestation « contre la vie chère ». Rodrigue Petitot est condamné à une peine de 10 mois d'emprisonnement aménageable pour des faits de « menaces sur personne détentrice d'un mandat ». Une décision accueillie par des jets de bouteille et de cailloux, sur le palais de justice de Fort-de-France, hier soir, décrit Serge Massau de la Première. Le président du RPPRAC a dix jours pour faire appel.