Une enquête à lire dans Le Figaro. « C’est une lèpre qui s’est propagée à bas bruit, écrit le journal. Au fil des années, de manière insidieuse, elle a grignoté le territoire, enjambé les frontières des cités sensibles des grandes agglomérations pour éclabousser la campagne dans son ensemble. L’implantation géographique des points de deal révèle une France criblée de flèches empoisonnées qui distillent la mort au gré des surdoses et des règlements de comptes perpétrés à l’ombre des clochers. »
En effet, précise Le Figaro, « d’après un bilan de la gendarmerie nationale, le nombre des affaires liées aux trafics et aux reventes de drogue a explosé de 67 % en dix ans dans les territoires ruraux et périurbains. »
Commentaire désabusé du quotidien de droite : « lâchée par les services et les transports publics, plongée dans la crise économique, la France périphérique et rurale est livrée aux gangs et cartels en quête de nouvelles zones de chalandise. Haschich, cocaïne, héroïne, crack et autres drogues de synthèse : le trafic est dans le pré et à la ferme. Les forces de l’ordre multiplient les interventions musclées dans l’arrière-pays. Début novembre, pointe Le Figaro, les ministres démissionnaires de l’Intérieur (Bruno Retailleau) et de la Justice (Didier Migaud) avaient présenté un plan ambitieux pour s’attaquer au fléau. Pour une fois, un homme de droite et un socialiste tiraient dans la même direction. La chute de Michel Barnier les a arrêtés dans leur élan. Dommage (…). »
Aux Etats-Unis : trafic et centres de désintoxication…
Aux Etats-Unis, cela fait des années que le trafic de drogue s’est propagé dans les campagnes les plus reculées… Le New York Times nous emmène à Louisa, « au Kentucky, petite ville d’environ 2.600 habitants située à la frontière de la Virginie-Occidentale. Une région en proie à la pauvreté et au cœur de l’épidémie d’opioïdes du pays. »
Toutefois, lueur d’espoir : « le Kentucky oriental est l’un des endroits où on a le plus de chances de mourir d’une surdose, mais aussi où on a le plus de chances de recevoir un traitement. »
En effet, relate le New York Times, les centres de désintoxication se sont multipliés à Louisa, puis dans toute la région : « nombre d’entre eux ressemblent davantage à des centres communautaires ou à des églises qu’à des cliniques médicales, offrant non seulement des services de soins, mais aussi spirituels et logistiques dans le but d’aider les toxicomanes à trouver un emploi et à se réinsérer dans la société. (…) L’État du Kentucky compte plus de lits de traitement résidentiel par personne que tout autre État du pays, et cette année, le nombre de décès par overdose a chuté de 20 % par rapport à l’année dernière. »
A l’origine de ce retournement, un homme, pointe le New York Times : Tim Robinson, qui s’est installé dans la ville de Louisa en 2005, ancien alcoolique et qui a fondé un premier centre, puis d’autres, d’abord avec l’aide de sa famille et de dons, puis ensuite avec le soutien de l’État. Résultat : ces centres de désintoxication sont désormais le premier employeur de la région… Ou comment, remarque le quotidien américain, « une terrible crise sociale, le fléau de la drogue, est devenue la principale source d’opportunités économiques de cette région du Kentucky… »
Le Mondial 2034 en Arabie Saoudite : un « scandale… »
A lire également, ce coup de gueule dans le Times à Londres, contre l’attribution de la Coupe du monde de football 2034 à l’Arabie saoudite… « Un scandale et une mascarade », s’insurge le quotidien britannique qui ne mâche pas ses mots, qualifiant le patron de la FIFA, Gianni Infantino, de « plus grand pervers de l’histoire de l’administration sportive, qui a vendu le football aux Saoudiens. Une deuxième Coupe du monde au Moyen-Orient (après celle du Qatar) en quatre éditions, sans contestation, sans questionnement, sans opposition. »
Et le Times de tirer à boulets rouges également sur le régime saoudien : « si Mohammed ben Salmane, le prince héritier d’Arabie saoudite, était renversé demain et que des libérateurs parvenaient à pénétrer dans les prisons et les centres d’interrogatoire de son pays, à quel point seraient-ils différents de ceux que l’on découvre aujourd’hui à Damas ? Nous serions sans doute horrifiés par les mêmes corps émaciés et brisés, les mêmes trous noirs, les mêmes broyeurs, les mêmes instruments de torture. »