Les ateliers de réparation de vélos, une alternative économique et écologique


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Mar 10 2025 2 mins   3

Réparer soi-même son vélo, une pratique qui rencontre de plus en plus d'adeptes. Plus économique et écologique, elle séduit les cyclistes. Les ateliers d'auto-réparation se multiplient en France. Benoît Narbonne s'est rendu à l'un d'entre eux dans le 11e arrondissement de Paris.

Une vingtaine de vieux vélos entassés, des centaines de pièces d'occasion rangées par catégorie sur une étagère et des outils posés au mur... Dans l'atelier de la Cycklette, tout est à disposition pour remettre à neuf son vélo. Margaux Franquet est une employée de l'association. Elle n'est pas là pour réparer les vélos, mais pour aider à les réparer par soi-même :

« Dans l'atelier, quand les adhérents viennent, quand les gens viennent, ils peuvent venir et, en autonomie, réparer leur vélo s'ils n'ont pas besoin de nous. Ils peuvent aussi nous appeler. Il y a pas mal de gens qui ont besoin d'aide, la première fois. »

En échange d'une adhésion de 30 euros par an ou de 15 euros par an pour les étudiants, les cyclistes peuvent venir réparer eux même leur deux-roues en utilisant des pièces récupérées. Pour Margaux, ils ont tout à gagner à savoir réviser eux-mêmes leur vélo :

« La réparation d'un vélo, quand on apprend à le faire soi-même, ça a un intérêt hyper pédagogique. On sait ce qui se passe dessus. Un intérêt économique aussi, c'est imbattable. On ne peut pas avoir moins cher que sa propre main d'œuvre. Et les pièces détachées aussi : elles sont à des prix imbattables puisqu'elles sont à prix libre. »

Réparer son vieux vélo

Les cheveux attachés à la va-vite, Agnès, 23 ans, est une cycliste aguerrie. Elle possède trois vélos différents et vient modifier celui qui lui sert pour ses trajets en ville, un vieux vélo de course orange fluo : « Il est un tout petit peu trop grand, donc j'essaye de voir ce que je peux modifier pour faire en sorte que ce soit confortable. »

Elle endosse un des bleus de travail en libre accès et retrousse ses manches : « C'est écologique et économique, mais c'est aussi parce que c'est gratifiant d'apprendre à connaître son vélo et savoir le réparer. La première fois que j'ai changé une roue, je me suis sentie ultra forte. Ça me paraissait ultra dur et en fait, c'est assez facile. Et puis en fait, là, ça nous permet d'avoir plein d'outils et d'avoir plein de conseils différents et c'est assez cool. »

Une autre activité de l'atelier est la récupération de vieux vélos abandonnés ou abîmés. Marc est un stagiaire de la Cycklette. Il examine l'un d'entre eux : « C'est un vélo qu'on pourrait soit remonter et mettre à la vente, soit le mettre au démontage pour récupérer les pièces pour s'assurer de sa destination. On teste la potence, par exemple la tige de selle qui, là, est encore bloquée. Ce vélo pourrait être à remonter. »

Si le vélo peut être remis en état, il sera ensuite proposé à prix cassés aux adhérents de l'atelier ou utilisé pour des sorties organisées avec d'autres associations. En France, le réseau l'Heureux Cyclage recense près de 538 ateliers d'auto-réparation sur tout le territoire.

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