La journée mondiale du rein qui se déroule chaque année en mars est une campagne de sensibilisation visant à accroître la prise de conscience de l’importance des reins. C’est pourquoi des centaines d’événements sont organisés dans le monde entier. Au GHOL nous avons choisi de consacrer un épisode de notre podcast santé « Santé-vous bien » afin de sensibiliser à la prévention, aux facteurs de risque ainsi qu’aux conditions de vie lorsque l’on souffre d’une maladie rénale.
Le site officiel de la campagne mondiale consacré à la journée mondiale du rein est www.worldkidneyday.org
L’insuffisance rénale chronique est en constante augmentation dans le monde et la Suisse n’y échappe pas. Elle touche 10% de la population mondiale. Plus de deux millions de personnes dans le monde reçoivent un traitement par dialyse ou une greffe de rein. Beaucoup d'autres auraient besoin d'un traitement mais ne le reçoivent pas.
En quelques minutes, la Docteure Zina Fumeaux, médecin agréée en néphrologie et responsable du Centre d'Hémodialyse à l’Hôpital de Nyon, détaille l’utilité des reins pour le corps humain et explique les maladies liées à l’insuffisance rénale en délivrant des messages de prévention santé.
La maladie rénale est une maladie silencieuse, même si il y a différentes choses qui doivent interpeller les médecins et une partie de la patientèle. Les trois causes d’insuffisance rénale dans le monde sont des causes classiques de maladies cardiaques : l’hypertension, le diabète et l’obésité. Les reins n’y échappent pas. Ces facteurs de risque doivent pousser au dépistage.
Les reins sont des organes extrêmement importants qui permettent de nettoyer notre sang et nous débarrasser des déchets que l’on produit au cours de la journée. Ils produisent aussi des vitamines et certaines hormones. On peut vivre avec un seul rein au cours de notre vie, pour autant qu’on le préserve.
C’est souvent le médecin généraliste qui fait la démarche de dépister la maladie rénale, par le biais d’une prise de sang. Le patient ou la patiente va présenter des symptômes plutôt habituels qui ne sont pas spécifiques des reins, type fatigue, perte d’appétit, perte de poids ou rétention d’eau. La majorité des patients pour qui on détecte une maladie rénale sont surpris de l’apprendre car ils ne ressentent pas de douleur ni de gêne particulière.
La consultation auprès du néphrologue est donc d’abord pédagogique pour comprendre et accepter la maladie, dont il est très difficile d’en guérir. La majorité des maladies rénales sont chroniques et on entre dans l’optique de ralentir le processus de déclin de la fonction rénale. On sensibilise les patients à protéger les reins qu’ils ne ressentent pas et dont ils n’ont pas conscience au quotidien. Les reins peuvent être préservés puisque les maladies sont souvent liées aux fléaux mondiaux que sont l’obésité, l’hypertension et le diabète : une prise en charge de ces éléments et l’hygiène de vie peut améliorer sa maladie, par exemple en mangeant moins salé, perdre du poids, pratiquer de l’activité physique, contrôler son diabète. En parallèle, une stratégie médicamenteuse peut être mise en place pour faire de la néphroprotection.
Combattre l'insuffisance rénale à travers cette journée symbolique témoigne du partenariat entre patients et le monde de la santé pour mettre en place des stratégies de prévention, de prise en charge et d’écoute de toutes les personnes souffrant de maladies rénales chroniques.
Le service de néphrologie du GHOL accompagne les malades dans leur traitement. Notre centre de dialyse bénéficie des toutes dernières technologies. La consultation auprès de notre néphrologue vous aide dans votre préparation en vue d’une transplantation rénale et lors du suivi post greffe.