Faut-il faire l’éloge de la lenteur ? Autrement dit, notre monde va-t-il trop vite ? Tout change à une vitesse folle. À peine le temps de s’habituer à quelque chose qu’il faut déjà passer à autre chose.
Non, je ne parle pas de politique… ou plutôt de la façon dont certains la pratiquent. Les populistes, par exemple, inondent l’espace public d’idées absurdes à un rythme effréné. À peine a-t-on le temps d’analyser une info—surtout quand elle est fausse—qu’une autre surgit, effaçant la précédente.
C’est une version moderne du « théorème de Pasqua » : "Quand on est emmerdé par une affaire, il faut en créer une autre, et si nécessaire, encore une autre, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien." Certains disent qu’il n’a jamais prononcé cette phrase, mais il l’a appliquée. Et aujourd’hui, la saturation médiatique est devenue la règle.
Dans un monde où l’info circule à la vitesse de la lumière, difficile de suivre… et on finit par ne plus rien comprendre.
Mais dire que tout va trop vite ne signifie pas être nostalgique du passé. Non, ce n’était pas mieux avant. Notre monde est imparfait, mais globalement meilleur. Désolé, c’est mon côté optimiste.
Cette question se pose surtout avec l’intelligence artificielle. Depuis l’arrivée de ChatGPT en novembre 2022, Internet a changé. Google, qui dominait le marché de la recherche avec plus de 80 % des parts (91 % en France), est soudain remis en cause. Aujourd’hui, ChatGPT représente déjà plus de 5 % des recherches en ligne. Certains l’utilisent même plus que Google… sans parler de Bing, qui intègre aussi une IA.
Mais un problème se pose : ces outils nécessitent des ressources colossales. Des puces ultra-puissantes, des centres de données énergivores… donc un impact écologique majeur.
Sauf que pour la nouvelle administration américaine trumpienne, ce n’est pas un souci. Leur objectif ? Accélérer encore pour écraser la Chine. Résultat : 500 milliards investis pour booster l’IA américaine.
Et là, paf ! Deux jours plus tard, la Chine réplique avec DeepSeek, son propre agent conversationnel, développé pour une fraction du coût de ChatGPT : 6 millions de dollars contre des centaines de millions. En plus, il utilise des processeurs moins puissants et moins gourmands.
Comment font-ils ? Leur modèle n’a pas besoin d’autant de ressources. Ils utilisent des serveurs spécialisés et optimisés. Certains disent qu’ils ont copié ChatGPT… mais dans ce domaine, tout le monde s’inspire des autres.
Résultat immédiat : les actions des entreprises liées à ChatGPT ont plongé en Bourse.
Mais cette histoire nous rappelle une chose : dans le numérique, ce qu’on croit acquis peut être balayé l’instant d’après.
J’exagère ? À peine.
Et l’Europe dans tout ça ? On est à la traîne, même si certains tentent de s’accrocher. Le rebondissement chinois prouve que tout est possible.
Certains se moquent des performances de Lucie, l’alternative française lancée trop vite, qui donnait des réponses absurdes du genre : « Quelle est la racine carrée d’une chèvre ? » Réponse : un. Ou encore « poids d’un trou de gruyère ». Mais bon, ChatGPT au début aussi sortait des perles. Et même aujourd’hui, il faut toujours vérifier ses réponses.
Quoi qu’il en soit, l’IA fait désormais partie du décor. Impossible d’y échapper.
D’ailleurs, moi-même, ChatGPT a changé ma façon de bosser. Recherche et comparaison d’infos en un clin d’œil… et surtout, zéro faute d’orthographe dans mes chroniques ! Parce que oui, j’ai un problème : je ne vois pas mes fautes en me relisant. Une fois qu’on me les montre, je me demande comment j’ai pu les rater… mais sur le moment, rien à faire.
Avec ChatGPT, plus de souci.
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