Oct 06 2023 15 mins
Bonjour les parents,
On a tous entendu à un moment où à un autre, cette petite phrase « je te déteste » et on a tous été blessé, en se demandant si c’est vrai ou non, pourquoi les enfants sont aussi blessants et comment on peut sortir de ça.
Je vous partage une situation vécue avec mon fils et comment cela s’est terminé pour nous.
C’était avant de passer à table à 20h00, mon fils était en train de jouer, je lui ai demandé de ranger sa chambre, de se laver les mains, ce qu’il a fait.
A son tour, il me demande « est-ce que je peux regarder un dessin animé ? », je lui réponds « non », car ce n’est pas le jour des écrans chez nous.
Il me dit donc « je te déteste » et ajoute « c’est toujours toi qui décide ».
J’ai plusieurs options qui s’offrent à moi :
- Changer d’avis et finalement lui dire « d’accord, tu peux regarder ton dessin animé », sauf que cela va venir contrer les règles de la maison, ne répondra pas à son besoin d’aller se coucher tôt, va casser son rythme de son sommeil, des règles de vie de la maison. De plus, cela va lui montrer que les limites ne sont pas vraiment cadrantes, ce qui pourra l’amener à ressentir de l’insécurité.
- Ignorer, ce qu’il vient de dire, mais cela ne va rien résoudre, dans 3 minutes, il me reposera la même question.
- Expliquer qu’il est encore petit, qu’il doit dormir plus de 10 heures par nuit pour sa santé et que je sais mieux que lui, car je suis sa maman. Cet échange finira plus par ressembler à une leçon de morale et il y a de fortes probabilités qu’il n’écoute pas et me redemande de regarder son dessin animé
- Enfin, dernière option, me mettre à sa place. Devenir à mon tour, un petit garçon de 7 ans, qui est tranquillement en train de jouer, à qui l’on demande un effort de rangement et au final quand il demande quelque chose, on lui dit « non ». Frustrant, quand même !
Comment sortir de cette situation ?
- Me mettre à sa place et nommer les émotions, les pensées que j’aurai dans la situation de mon fils.
- Quand il se rend compte que j’ai compris ses émotions, ce qu’il ressent, il devient plus capable de me parler et de m’écouter.
- Si je me trompe en nommant une émotion qui ne le concerne pas à ce moment précis, il saura me dire « mais non, c’est pas ça ».
- Ensuite, une fois qu’on a nommé son ressenti, que son « coté émotionnel du cerveau » est entendu, apaisé, je vais pouvoir faire appel à son « côté rationnel du cerveau » en nommant des éléments de réalité, « demain, il y a école », « c’est 20h » et je l’incite à réfléchir à trouver une autre situation « on fait comment alors ? ».
- De lui-même, il va me dire, « je regarderai demain mon dessin animé » et c’est ok pour moi, parce que le lendemain est un jour où il a droit à 20 min d’écran.
Résultat, on a eu une vraie discussion, et on a trouvé une solution à cette situation.
En résumé :
- Non, il ne me déteste pas ! Il est juste en train de dire de manière un peu maladroite « il y a quelque chose qui ne me convient pas ».
- En me mettant à sa place, je peux mieux comprendre ce qu’il vit et pourquoi il en arrive à avoir autant de colère en lui.
- Cela va aider à nommer ses émotions et il va pouvoir s’apaiser.
- Il pourra réfléchir à une autre solution qui nous conviendra à tous.
Cet exemple-là peut être repris pour d’autres situations, où en imaginant ce qu’une personne peut ressentir, on peut plus facilement arriver à la comprendre et résoudre une situation délicate.
Merci de votre écoute.
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Je vous souhaite une belle écoute,
Séverine.