Pour la dernière fois dans cette chronique, je vais aborder mes récentes vacances. Bien que je partage un voyage vers une destination estivale actuelle avec des températures avoisinant parfois les 40 degrés, parlons des médias dans ce pays, l'Australie. Ce n'était pas ma première visite, puisque j'ai de la famille qui y réside et que je dois rendre visite aux petits-enfants de temps à autre.
Malgré mon désir de faire une pause, mes réflexes de spécialiste des médias se sont rapidement manifestés. J'ai observé plusieurs comportements relatifs à l'utilisation des médias. Premièrement, lors des trajets en voiture, les habitants privilégient généralement les plateformes numériques telles que Spotify ou Apple Music plutôt que la radio, bien que le DAB+ soit depuis longtemps déployé dans le pays.
Des observations personnelles dans la voiture de ma famille et depuis les grands écrans accessibles depuis l'extérieur des véhicules ont confirmé cette tendance : peu de personnes écoutent la radio. Par ailleurs, ma famille australienne s'informe peu via les médias locaux dominés par Rupert Murdoch, dont le contenu est souvent présenté de manière sensationnaliste. Les médias publics australiens, tels que le groupe ABC, détiennent une part d'audience importante, dépassant la moitié du total.
Ce développement peut être illustré par une anecdote : lors de mon dernier séjour, après avoir acheté un poste de radio DAB+, un enfant m’a demandé ce qu’était cet appareil, n'ayant jamais vu de poste de radio. De même, la télévision est principalement utilisée pour accéder à Netflix ou YouTube. Lors d'un séjour dans un Airbnb où la télévision n'avait ni box ni accès à Internet, les enfants étaient perplexes devant l'obligation de regarder des programmes télévisés classiques.
Dans le foyer de ma famille, la télévision classique a cédé la place aux plateformes de streaming. La publicité omniprésente sur les chaînes privées, interrompant les programmes toutes les dix minutes, rappelle la télévision américaine et explique pourquoi tant de personnes préfèrent les plateformes. Il est intéressant de noter que les médias publics australiens, exemptés de publicités sauf pour les parrainages, bénéficient d'une forte audience.
En conclusion, en voyageant, on réalise la valeur de nos médias français : une publicité modérée, des médias privés de qualité et un service public performant. Cependant, l'importance croissante des plateformes soulève des questions sur l'évolution future de nos habitudes médiatiques.
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