Mar 02 2025 16 mins 4
Une leçon de vie et de courage. Franck Robin était gendarme d’élite, chef de groupe dans l’antenne GIGN de Guyane, précisément le Groupe de pelotons d'intervention d'outre-mer (GPIOM). Sa vie bascule en septembre 2011 au cours d’une mission contre l’orpaillage illégal. Depuis 2008, près d’un millier de militaires sont déjà mobilisés sur place dans le cadre de l’opération Harpie. Les chercheurs d’or viennent du Brésil et du Suriname pour piller le sous-sol aurifère guyanais, et le polluer aussi, les sols étant stérilisés par le mercure utilisé pour extraire l’or. Ces missions sont à très haut risque. Les bandes armées ne reculent devant rien. Le taux d’homicide dans l’État de l’Amapa, frontalier de la France, est 50 fois supérieur au nôtre et celui de la Guyane est déjà 5 fois plus élevé qu’en métropole. Drogue et prostitution se greffent sur ce trafic. Pour lutter contre l’orpaillage illégal, les commandos de la gendarmerie procèdent à des infiltrations de nuit, se font déposer en hélicoptère ou en pirogue, font aussi des missions d’interception de nuit, sorte de go fast, nécessitant l’usage de jet-ski. Mission dangereuse, les piroguiers étant prêts à tout pour qu’on ne leur prenne pas leur chargement. Un jour de septembre 2011, donc, Franck Robin, est projeté sur un camp de garimpeiros, ces chercheurs d’or clandestins. Mais l’intervention tourne mal. Louis Daufresne • Lundi au vendredi à 7h30 Convivialité et regard positif, dans un esprit critique, sur l'actualité au sens large, en compagnie d'une personnalité reconnue et issue du monde intellectuel, religieux, etc.