Le Beau Bizarre #64 : conversation critique avec Belinda Mathieu et Callysta Croizer


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Apr 10 2024 63 mins  

Partant du constat que les espaces critiques se font de plus en plus rares, qui plus en danse, j’ai voulu ouvrir Le Beau Bizarre à un épisode spécial pour expérimenter l’exercice critique, autour de deux projets chorégraphiques et en conviant deux jeunes critiques à mes côtés : Belinda Mathieu et Callysta Croizer. Merci à elles deux d’avoir accepté cette invitation ! De manière généreuse et bénévole je dois le souligner.

Belinda Mathieu, est journaliste et critique spécialisée en danse, elle travaille pour plusieurs médias dont Télérama, Mouvement, et Sceneweb. Diplômée de Lettres Modernes de l’Université Paris-Sorbonne, et de journalisme. Titulaire d’une Licence du département danse de l’Université Paris 8, elle poursuit actuellement ce même cursus en Master en alimentant une réflexion sur sa propre pratique et les enjeux des textes critiques dans l’écosystème de la danse contemporaine.
Callysta Croizer, termine un master d’histoire transnationale à l’École normale supérieure de Paris. Ses recherches portent sur la formation du Corps de ballet du Théâtre municipal de Rio de Janeiro. Chroniqueuse danse pour Mouvement et Springback Magazine, un média anglophone spécialisé dans la danse contemporaine et initié par Aerowaves; elle fait partie également des critiques théâtre pour Les Échos.

Mais aujourd’hui, c’est de la danse dont il sera question avec à notre menu deux spectacles :
Extinction room du chorégraphe roumain Sergiu Matis qui porte le sous titre Hopless (sans espoir). La pièce a été présentée récemment au Centre Nationale de la danse dans le cadre du temps fort "recommencer ce monde" dont la curation a été confié à Jérôme Bel et Rebecca Lee. La pièce n'a pas de tournée actuellement mais "Danses non humaines" de Jérôme Bel -qui en présente un extrait- sera à la maison de la danse en décembre 2024, avant des dates à Berlin et Stockholm.

et Liberté Cathédrale du chorégraphe français Boris Charmatz, présenté actuellement par le Théâtre de la ville.
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Extinction room (salle d’extinction), évoque l’extinction des oiseaux et pour dénoncer leur dramatique diminution, due à la crise climatique et aux bouleversements de la biodiversité, Sergiu Matis a imaginé, une installation sonore multi-directionnelle et immersive. Le public est plongé au cœur d’un paysage musical diffusant les cris, les appels et les chants d’espèces disparues ou menacées. Trois performeurs et performeuses, dont le chorégraphe lui-même, guident les visiteurs par leurs interventions et tentent d’éveiller leurs consciences.
Vers le CN D
Lien vers la playlist du spectacle

Site de Sergiu Matis

Liberté Cathédrale de Boris Charmatz, présentée actuellement par le théâtre de la ville au théâtre du Châtelet et jusqu’au 18 avril. Boris Charmatz qui a pris la direction en 2022 du Tanztheater Wuppertal - la compagnie historique de Pina Bausch- signe avec Liberté Cathédrale sa première pièce avec les danseurs de la compagnie, en y invitant une partie de ses danseurs historiques. Il cherche à amener la danse dans des endroits inhabituels : des parkings, des stades…Le lieu dans le titre Liberté Cathédrale fait référence à l'endroit où la pièce fut crée : une église brutaliste près de Wuppertal, en Allemagne; avant d’être donné aux usines Fagor à Lyon en septembre dernier, en ce moment sur une scène augmentée au Théâtre du Châtelet et avant le plein air cet été au festival d’Avignon.
Liberté Cathédrale au Théâtre de la Ville , jusqu’au 18 avril 2024
Liberté Cathédrale au Festival d’Avignon, du 5 au 9 juillet 2024
Site de Boris Charmatz
Tanztheater Wuppertal Pina Bausch


Grand merci à Bélinda et à Catalysa pour leur temps et leur générosité !
Merci à Quentin Tenaud pour la voix du doublage.
Et merci à notre groupe de critiques allié.e.s pour leur soutien !