Dec 01 2024 13 mins 2
Le trouble du spectre autistique (TSA) est un trouble permanent qui touche principalement le développement du langage, les interactions sociales et les capacités de communication socio-émotionnelle. En Belgique, on estime qu’environ 80.000 personnes seraient concernées.
On ne devient pas autiste, on naît autiste, quelque part sur un spectre dont la largeur est telle qu’on pourrait dire qu’il y a autant "d’autismes que d’autistes", pour reprendre les mots de Lucille que nous avions interviewée dans le cadre d’un précédent article (n° 232). Si certains symptômes du trouble peuvent être détectés dès la petite enfance, de trop nombreux cas passent sous les radars jusqu’à l’âge adulte, notamment chez les personnes autistes sans déficience intellectuelle (SDI).
Les femmes sont particulièrement sous-diagnostiquées, victimes d’un biais de genre qui entrave leur prise en charge précoce. Durant leur longue errance médicale, elles évoluent dans un environnement inadapté à leurs besoins spécifiques, une situation qui entraîne de graves répercussions sur leur santé mentale et physique.
Pour mesurer l’étendue du problème, nous avons récolté la parole de plusieurs femmes concernées et de spécialistes du sujet, pour un article publié dans notre n° 261 (novembre-décembre 2024). Nous proposons également d’écouter en complément les témoignages sous format audio.
Témoignages publiés dans axelle magazine n° 261, recueillis, réalisés, montés et mixés par Selena Scalzo dans le cadre d’un reportage clôturant son master 60 en journalisme à l'IHECS. Illustration : Mary Limonade.
2 : Lea
Un matin de 2005. Dans une chambre du service psychiatrique, Lea attend les infirmières. Si elle a atterri ici, c’est pour reprendre du poids, reprendre des forces, reprendre vie. Quand une jeune fille de 13 ans arrête de manger, c’est forcément qu’il s’est passé quelque chose, un traumatisme, un élément déclencheur… Alors on cherche, on questionne, on examine. Mais Lea, elle, ne sait pas. Et les médecins, elles/eux, ne trouvent pas.
On ne devient pas autiste, on naît autiste, quelque part sur un spectre dont la largeur est telle qu’on pourrait dire qu’il y a autant "d’autismes que d’autistes", pour reprendre les mots de Lucille que nous avions interviewée dans le cadre d’un précédent article (n° 232). Si certains symptômes du trouble peuvent être détectés dès la petite enfance, de trop nombreux cas passent sous les radars jusqu’à l’âge adulte, notamment chez les personnes autistes sans déficience intellectuelle (SDI).
Les femmes sont particulièrement sous-diagnostiquées, victimes d’un biais de genre qui entrave leur prise en charge précoce. Durant leur longue errance médicale, elles évoluent dans un environnement inadapté à leurs besoins spécifiques, une situation qui entraîne de graves répercussions sur leur santé mentale et physique.
Pour mesurer l’étendue du problème, nous avons récolté la parole de plusieurs femmes concernées et de spécialistes du sujet, pour un article publié dans notre n° 261 (novembre-décembre 2024). Nous proposons également d’écouter en complément les témoignages sous format audio.
Témoignages publiés dans axelle magazine n° 261, recueillis, réalisés, montés et mixés par Selena Scalzo dans le cadre d’un reportage clôturant son master 60 en journalisme à l'IHECS. Illustration : Mary Limonade.
2 : Lea
Un matin de 2005. Dans une chambre du service psychiatrique, Lea attend les infirmières. Si elle a atterri ici, c’est pour reprendre du poids, reprendre des forces, reprendre vie. Quand une jeune fille de 13 ans arrête de manger, c’est forcément qu’il s’est passé quelque chose, un traumatisme, un élément déclencheur… Alors on cherche, on questionne, on examine. Mais Lea, elle, ne sait pas. Et les médecins, elles/eux, ne trouvent pas.