Dec 01 2024 13 mins 2
Le trouble du spectre autistique (TSA) est un trouble permanent qui touche principalement le développement du langage, les interactions sociales et les capacités de communication socio-émotionnelle. En Belgique, on estime qu’environ 80.000 personnes seraient concernées.
On ne devient pas autiste, on naît autiste, quelque part sur un spectre dont la largeur est telle qu’on pourrait dire qu’il y a autant "d’autismes que d’autistes", pour reprendre les mots de Lucille que nous avions interviewée dans le cadre d’un précédent article (n° 232). Si certains symptômes du trouble peuvent être détectés dès la petite enfance, de trop nombreux cas passent sous les radars jusqu’à l’âge adulte, notamment chez les personnes autistes sans déficience intellectuelle (SDI).
Les femmes sont particulièrement sous-diagnostiquées, victimes d’un biais de genre qui entrave leur prise en charge précoce. Durant leur longue errance médicale, elles évoluent dans un environnement inadapté à leurs besoins spécifiques, une situation qui entraîne de graves répercussions sur leur santé mentale et physique.
Pour mesurer l’étendue du problème, nous avons récolté la parole de plusieurs femmes concernées et de spécialistes du sujet, pour un article publié dans notre n° 261 (novembre-décembre 2024). Nous proposons également d’écouter en complément les témoignages sous format audio.
Témoignages publiés dans axelle magazine n° 261, recueillis, réalisés, montés et mixés par Selena Scalzo dans le cadre d’un reportage clôturant son master 60 en journalisme à l'IHECS. Illustration : Mary Limonade.
3 : Loë
En primaire déjà, c’était compliqué, mais différemment. Loë, c’était une enfant douce et sage, tellement sage que ses institutrices rêvaient « qu’ils soient tous comme ça ». Elle ne participe pas beaucoup en classe, c’est vrai, et il faudrait quand même « faire un petit effort ». Pourtant Loë en fait des efforts, déjà rien que d’ouvrir la bouche pour parler, lever la main pour répondre, jouer à touche-touche avec les autres, ça lui demande de sortir de sa zone de confort. Mais c’est une petite fille, les petites filles calmes et timides, cela n’a rien d’exceptionnel finalement. Elle se rend bien compte que, déjà, les autres ne veulent pas trop jouer avec elle…
On ne devient pas autiste, on naît autiste, quelque part sur un spectre dont la largeur est telle qu’on pourrait dire qu’il y a autant "d’autismes que d’autistes", pour reprendre les mots de Lucille que nous avions interviewée dans le cadre d’un précédent article (n° 232). Si certains symptômes du trouble peuvent être détectés dès la petite enfance, de trop nombreux cas passent sous les radars jusqu’à l’âge adulte, notamment chez les personnes autistes sans déficience intellectuelle (SDI).
Les femmes sont particulièrement sous-diagnostiquées, victimes d’un biais de genre qui entrave leur prise en charge précoce. Durant leur longue errance médicale, elles évoluent dans un environnement inadapté à leurs besoins spécifiques, une situation qui entraîne de graves répercussions sur leur santé mentale et physique.
Pour mesurer l’étendue du problème, nous avons récolté la parole de plusieurs femmes concernées et de spécialistes du sujet, pour un article publié dans notre n° 261 (novembre-décembre 2024). Nous proposons également d’écouter en complément les témoignages sous format audio.
Témoignages publiés dans axelle magazine n° 261, recueillis, réalisés, montés et mixés par Selena Scalzo dans le cadre d’un reportage clôturant son master 60 en journalisme à l'IHECS. Illustration : Mary Limonade.
3 : Loë
En primaire déjà, c’était compliqué, mais différemment. Loë, c’était une enfant douce et sage, tellement sage que ses institutrices rêvaient « qu’ils soient tous comme ça ». Elle ne participe pas beaucoup en classe, c’est vrai, et il faudrait quand même « faire un petit effort ». Pourtant Loë en fait des efforts, déjà rien que d’ouvrir la bouche pour parler, lever la main pour répondre, jouer à touche-touche avec les autres, ça lui demande de sortir de sa zone de confort. Mais c’est une petite fille, les petites filles calmes et timides, cela n’a rien d’exceptionnel finalement. Elle se rend bien compte que, déjà, les autres ne veulent pas trop jouer avec elle…