Comment l’Intelligence Artificielle permet d’améliorer la qualité du code


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Mar 24 2021 20 mins   2
Améliorer la qualité du code informatique n’est pas forcément dans le viseur des développeurs qui ont vite fait de sortir le fameux adage « It’s not a bug, it’s a feature » (ce n’est pas un bug, c’est une demande de nouvelle fonctionnalité). Et pourtant, l’Intelligence artificielle, encore elle, peut aider. C’est un peu une mise en abyme, le code qui contrôle le code qui aide à améliorer le code … il y a de quoi s’y perdre. Pour éclairer votre lanterne je me suis tourné vers une jeune startup française, Ponicode, qui s’est lancée dans une croisade pour améliorer la qualité des développements IT. J’ai donc interviewé Christophe Shaw, son Chief Revenue Officer, pour parler d’intelligence artificielle et d’amélioration de la qualité du code informatique. Pour ne rien gâcher, Christophe est lui-même développeur et il sait de quoi il parle. Améliorer la qualité du code grâce à l’intelligence artificielle Le premier bug (insecte) en 1947. Enfin, pas vraiment le premier nous explique ce billet, mais un des signes que dès les débuts de l’informatique, ces vilaines petites bêtes menaçaient déjà la qualité du code informatique (ou mécanographique à l’époque). Aujourd’hui l’intelligence artificielle est peut-être devenue le Fly-tox du 21e siècle Nous avons parlé déjà, à plusieurs reprises de low code et de no code, il est donc temps de reparler de développement tout court. Le bon vieil adage qui a fait souffrir tous les responsables de MOA, dont votre serviteur, pendant des années. On s’en souvient toute sa vie en général … [infographie Typemock]. Pourtant, l’intelligence artificielle peut aider les développeurs à améliorer la qualité de leur codeCar c’est encore un sujet d’actualité. Après 76 ans d’industrie informatique, malgré beaucoup d’évolutions dans les processus et dans l’approche de la qualité, il y a encore pas mal de bugs aujourd’hui dans les logiciels qui sont commercialisés. L’ENIAC a été inventé en 1945 (ici une photo de 1947). Voici donc que l’industrie de l’IT a 74 ans … et pourtant ce n’est pas encore une industrie. Même les systèmes d’exploitations des meilleures entreprises IT américaines sont encore criblés de bugs et d’erreurs, souvent dues à un environnement IT dont la complexité multiplie l’empilage des couches et par voie de conséquence des interdépendances, des incompatibilités et des problèmes, mais aussi à la négligence et à la bonne vieille régression logicielle. Et les coûts sont énormes, comme l’indique l’infographie de la société de tests informatiques unitaires Typemock, que nous allons utiliser ici pour illustrer notre billet. La mauvaise qualité du code IT coûte plus que de l’énervement des utilisateurs (disponible en quantité illimitée), cela coûte de l’argent. Sans voir vérifié les chiffres cités par Boehm et Basili cités dans cette infographie de Typemock sont assez vieux (2001), mais le problème n’a pas vraiment été réglé depuis lors. L’intelligence artificielle pour améliorer la qualité du code humain (donc faillible) « Le code informatique est une production humaine, donc faillible », souligne Christophe. De temps en temps, il y a quelque chose qui échappe à l’attention des développeurs, puis du testeur, et des résidus se propagent avec parfois des conséquences dramatiques. Quelques bugs célèbres Il y a quelques grands bugs connus dans l’histoire récente : l’explosion de la fusée Ariane 5 en 1996, due à un bug dans la centrale inertielle (voir la vidéo ci-dessous). Plus près de nous aujourd’hui, la fameuse affaire Solarwinds, qui est à l’origine de la compromission de données dans beaucoup d’entreprises majeures et au sein de gouvernements, et qui est liée à un bug dans le logiciel de l’entreprise, qui avait eu une faille de sécurité. Les conséquences sont donc parfois extrêmement im [...]