Avis de Tempête

Enquête sur la présence et les pratiques des queers dans les milieux écolos et autonomes. Le premier constat que l'on a pu faire c'est que peu des personnes que nous voulions enregistrer se revendiquait de l'écologie queer car pour la plupart elles étaient peu familières de ce concept. Cela nous montre que les écologies queers peinent encore à émerger dans le contexte français malgré une constellation de lieux et d'expériences où celles-ci peuvent se développer. Malgré cela, l'écologie queer nous apparaît toujours comme une manière pertinente de repenser les théories et les pratiques écologistes. Comment habite-on un territoire ? Comment relationne-t-on avec le vivant et comment on fait-on communauté en dehors des modèles cishétérosexistes et anthropocentré ? On s'est donc rendu en mars 2024 à Dijon au quartier libre des Lentillères. Les Lentillères c'est un quartier de 9 hectares qui est squatté depuis 2010 pour lutter contre la bétonisation de cette ancienne friche agricole par la 2e phase d'un projet d'écoquartier porté par la mairie de Dijon.Dans ce contexte d'un quartier en lutte, on a discuté avec 4 usager-es des Lentillères de la présence des personnes queers sur le quartier, de chantier en mixité choisie sans mecs cishétéro pour se transmettre des connaissances techniques, de projets de maraichage sortant du modèle classique de la ferme familiale cishétéro et capitaliste, de l'esthétique de la friche et de comment l'écologie queer pouvait s'exprimer sur les Lentillères.