Ce mois-ci on embrasse les clichés du fonctionnaire fainéant et on s'interroge sur pourquoi et comment on est amené à réduire la voilure, pas abandonner les bordels satellites qu'on nous a refilé en douce, mais comment on renonce à des missions qui sont du cœur de métier.
Alors pour cet épisode on est parti de l'article de Anna White "Let 'no' be 'no': when librarians say 'no' to instruction opportunities"
C'est un compte-rendu d'une étude sur le fait de dire non, de refuser des sollicitations de boulot dans un champ particulier qui est la formation des étudiants dans un contexte de BU. Et c'est éclairant sur pas mal de points, depuis les profils de celles et ceux qui se sentent en capacité de refuser une tache (ou dans l'incapacité de le faire), jusqu'à ce qu'on ressent quand on doit dire non ...
(Cet article vient de l'excellente revue In the Library with the Lead Pipe dont on fera une présentation rapide une autre fois.)
D'ailleurs la stat sur les 50% de bibliothécaires en burn out vient de ce papier de 2020 "Academic Librarian Burnout: A Survey Using the Copenhagen Burnout Inventory (CBI)" (c'est pas en accès libre mais soyez créatifs ou envoyez-nous un MP).
L'autre article dont on parle c'est celui d'Anne Helen Petersen "The Librarians Are Not Okay" qui est la réécriture d'une intervention de 2022 à la CALM (Conference on Academic Library Management) qui complète bien le premier dans les pistes de réflexion sur comment s'organiser pour éviter le burn out, questionner la différence entre établir des limites et construire des garde-fous ...
On pose cet article de la Haute Autorité de Santé là aussi parce que ça aide toujours d'avoir un texte un peu cadré sur le sujet. Le burn out ou épuisement professionnel c'est pas un truc lointain qui concernerait que des start-upper de l'enfer alors prenez soin de vous, prenons soin les uns des autres.
On vous promet pas qu'au prochain épisode ce sera plus joyeux mais au moins on aura une invitée qui apportera un peu de soleil dans nos horizons mornes !
Des bisous !