RedU T1 Ch20 Ep10 ?


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Sep 13 2016 12 mins   1
Chapitre 9 « Pin’up » disponible en livres numériques ! L’Exode aborde la station Piñata el grande, lieu de tous les vices, plus connue comme « le point de plus éloigné de la civilisation dans l’univers connu. » Rendez-vous sur http://reduniverse.fr/livres-numeriques J-0 Le lendemain matin, banlieue de MaterOne Centrum. « Ici agent de surveillance. La cible se déplace, à vous de jouer » Sur l’écran de contrôle en salle d’opération, un indicateur vira au rouge. C’était une petite flèche, entourée d’un cercle pivotant, le tout surmonté d’informations précises telles que vitesse, longitude et latitude, hauteur absolue. Elle se dirigea vers la voie rapide traversant l’est de la capitale et s’engagea dans un des chemins d’accès. « Passez sur Ortho cinq et six. Je veux un Mental derrière chaque sortie. » ordonna le responsable aux divers opérateurs qui transmirent l’information. Dans une des ailes du ministère de la Sécurité, l’opération de filature monopolisait à elle seule une trentaine d’agents et une flotte de véhicules. Il s’agissait de connaitre la destination d’un petit camion de livraison, occupée par un groupe d’assaut Mutualiste qu’une longue et fastidieuse enquête avait permis de découvrir. Les ordres étaient clairs : le contramiral ne voulait plus entendre parler d’attentats dans la capitale et sa région. Cette priorité ne connaissait aucune exception et ses Mentaux n’avaient reculé devant aucune méthode pour obtenir des renseignements. Quelques heures auparavant, la chance leur avait souri : on venait de retrouver le cadavre récent d’un livreur de pain ; or son camion de livraison quittait le dépôt comme d'habitude. « Agent de surveillance. La cible vient de passer en dessous de moi, je confirme la poursuite sur le tronçon central. » La voie résonna dans la tête des intéressés. Telle était la force du Bureau des affaires Mentales, un réseau d’esprits qui communiquaient directement à d’autres esprits, des agents entrainés au combat comme aux filatures et bien sûr, un matériel de pointe à profusion. Une moto de surveillance doubla la camionnette mutualiste, le pilote transmit son rapport à l’un des Mentaux dans l’orthoptère cinq, qui passa le message au préposé des transmissions. Ce dernier donna l’information directement dans l’esprit du responsable. Alerte déplacement ! Une fourgonnette bleue s’est mise exactement à la hauteur de la cible. Des hommes sautent en route dans le nouveau véhicule. Je veux un traceur sur cette nouvelle cible  ! Ortho Six, vous avez le feu vert. L’ordre parvint à un des tireurs Mentaux qui, d’un geste précis guidé par satellite, planta un émetteur de la taille d’une épingle en haut du parechoc arrière de la fourgonnette bleue. Immédiatement, un indicateur apparut à côté du premier et reçut le matricule logique de « numéro deux ». À quelque distance tournaient deux carrés jaunes, c’étaient les deux orthoptères des Forces mentales et un peu plus loin, le rond du drone de liaison. Le responsable resta concentré, les Mutualistes étaient malins. Sauter d’un véhicule à un autre, en roulant au beau milieu d’une voie rapide, n’était pas à la portée de n’importe qui. Ces gars n’avaient peur de rien et ne commettaient que peu d’erreurs. Il patienta, attendant de nouveaux rapports. Certes, pour certains spécialistes militaires, ce mélange de liaisons psychiques et radio semblait représenter une perte de temps. C’était bien sûr une illusion de non-initiés. La révolution Castiks avait démontré, s’il en était besoin, comment les piratages informatiques et les impulsions électromagnétiques pouvaient désorganiser totalement des régiments entiers. Pas de cela aux affaires mentales. Une liaison radio cryptée pour la longue distance, par drone volant, et le reste était discrètement et efficacement trans [...]