Jan 30 2024 56 mins
"Emprise" est un mot qu'on entend de plus en plus, et qui fait appel à la psychologie, aux gender studies, mais aussi au droit. C'est une notion qui vient remettre en question les limites du consentement et qui s'inscrit dans un mouvement de libération de la parole des femmes. Parmi celles qui ont permis de faire connaître ce phénomène grave, on peut citer Vanessa Springora avec son roman Le consentement publié en 2020.
Quatre ans plus tard, Léontine Behaeghel invite ses lecteur-ices à s'interroger de nouveau sur la notion d'emprise avec son premier roman d'autofiction Cinq petites tristesses, publié aux éditions Robert Laffont le 11 janvier 2024. Pendant une heure, nous avons parlé d'emprise, mais aussi de famille, d'amitié, d'adolescence et d'émancipation. En s'appuyant sur son livre, nous avons tenté de déblayer ce concept si difficile à comprendre quand on ne l'a pas vécu.
4ème de couverture de Cinq petites tristesses :
Léonie a dix-neuf ans et ne connaît rien à l'amour, jusqu'à ce qu'elle entame une relation avec Gilles, son parrain de soixante-deux ans. En quelques semaines, Léonie se détache de sa réalité et se jette à corps perdu dans cette liaison. Malgré les réactions de sa famille, elle s'installe chez Gilles qui joue dangereusement de son ascendance. En écrivant son histoire, Léonie parvient peu à peu à se défaire de cette emprise pour finalement porter plainte. Un récit honnête et émouvant. Une voix lumineuse qui transcende la noirceur de la situation.
