Aujourd’hui on a vu avec le Dr Philippe Durieux que si nos compagnons ont une meilleure vision nocturne que nous ce n’est pas pour rien.
La structure de l’œil de nos animaux de compagnie est très proche du notre. Ils perçoivent par contre le monde différemment. En simplifiant on peut dire que la vision du chien est de moins haute définition que celle de l’homme car cela est lié à son mode de vie : Médor n’a pas vraiment besoin de pouvoir conduire et jouer aux mots croisés, par contre sa vision sera optimisée pour chasser et on n’a pas encore parlé du chat !
Nos compagnons sont bien meilleurs que nous pour détecter le mouvement ainsi que pour s’orienter dans la pénombre : cela provient de la composition de leur rétine en cellules photosensibles ainsi qu’en la présence d’un tapis clair.
Dans la rétine animale il y a, comme chez l’homme, des cônes et des bâtonnets qui permettent de voir respectivement les couleurs et les nuances de gris. Mais l’œil animal concentre beaucoup plus de bâtonnets ce qui les avantage déjà dans la pénombre.
Le tapis clair est une couche de cellules réfléchissantes en arrière de la rétine permettant d’amplifier la lumière, particulièrement la nuit. Elle est extrêmement développée chez les espèces qui ont besoin d’une vision nocturne comme le chat, le chien, les rongeurs ainsi que les herbivores sauvages comme le cerf.
Dans le règne animal seuls certains primates dont l’homme possèdent 3 types de cônes permettant de voir le jaune, le bleu et le rouge. Nos compagnons, eux, ne possèdent pas ce dernier cône ce qui implique qu’ils ne perçoivent pas la couleur rouge et ses nuances comme l’orange et le vert.
Ce qu’il faut comprendre aussi c’est que l’animal appréhende le monde extérieur avec ses autres sens, le chat par exemple ressent les vibrations à l’aide de ses vibrisses, un véritable sonar ; chez le chien c’est surtout l’odorat qui lui permet de s’orienter les yeux fermés.
Des maladies comme le glaucome, la cataracte, la dégénérescence rétinienne ou encore l’hypertension pourront conduire à une perte plus ou moins rapide de la vision de votre animal. Des traitements peuvent être proposés mais comme toujours plus la prise en charge sera précoce, meilleure en sera l’issue.
On se retrouve le mois prochain pour le dernier épisode de la première saison de l’œil au Clébard. J’accueillerai le Dr Isabelle Guerreschi qui nous parlera des lunettes pour nos animaux parce que ce n’est pas qu’une histoire de style sur la plage pour cet été ou sur les pistes de ski l’hiver !
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