Ce podcast est autonome mais la réflexion se poursuivra dans deux autres épisodes qui sortiront au cours de cette première saison (2023-2024). Pour ce premier épisode de la série autour du corps de la femme dans l'art, nous analysons comment le regard de l'homme façonne notre perception et notre imaginaire. Plusieurs questions en découlent : En quoi l'art rend compte de l'évolution des standards de beautés ? L'art a-t-il fait persister la vision patriarcale ou, au contraire, est-il le lieu d'une émancipation ? Qu'est ce qu'implique l'objectification du corps de la femme ?
Nous abordons d’abord la sculpture en Grèce Antique avec Aphrodite de Cnide de Praxilète. Côté peinture, Les Trois Grâces de Paul Rubens (1639) illustre parfaitement la chair du corps féminin qui aujourd’hui manque aux pubs et autres. Quant à la musique, nous mentionnons le rap (Alkpote, Booba et Nessbeal, NTM) et un classique français (Sardou).
Nous traitons également de cinéma, grand support en ce qui concerne l’objectification de la femme (Barbie et Lady Bird de Greta Gerwig, Mektoub my love de Abdelatif kechiche, American Beauty de Sam Mendes, Black Swan de Darren Aronofsky et bien d’autres). S’ajoutant à la fiction, le documentaire Brainwashed : le sexisme au cinéma de Nina Menkes a été d’une grande aide. À regarder absolument sur Arte avant le 2 décembre 2023.
Chez les intellectuel.les, les regards de Laure Adler (Le corps des femmes), d’Iris Brey (Le regard féminin, une révolution à l’écran), de Amanda Castillo (Et si les femmes avaient le droit de vieillir comme les hommes), de Laura Mulvey (critique de cinéma et réalisatrice) et de Mona Chollet (Beauté Fatale) permettent d’étayer notre propos. On évoque aussi Le Canon de Polyclète, les analyses de Pierre Francastel (historien de l’art) et l’ouvrage Histoire de la beauté de Georges Vigarello.
ERRATUM : en début d’épisode, Auréliane mentionne « la sculpture de Boticceli : la Venus de Milo », en réalité elle parle d’une peinture : la « Naissance de Vénus » de Boticceli.
Un grand merci à Walee pour le mixage, à Maxime Janvier pour l’identité visuelle et Alexis Rimbault pour la composition musicale.
Bonne écoute !