Quatre ans avant la première élection de Donald Trump aux États-Unis, Vincent Coussedière publiait un essai au titre provocateur : Éloge du populisme. Loin du discours ambiant, le philosophe refusait de stigmatiser la montée de la grogne populaire un peu partout en Occident et de l’associer automatiquement à un péril démocratique.
Coussedière voit plutôt dans ce populisme le symptôme d’un peuple malade, qui cherche à renouveler ses élites politiques. Il s’agirait selon lui d’un phénomène profond qui n’a rien d’un petit hoquet passager. « Il y a une décomposition des démocraties occidentales, qui a des causes très profondes, et y’a pas de raison qu’on en sorte rapidement. Donc cette recherche, par les peuples, de nouvelles élites, eh bien ce n’est pas quelque chose qui disparaîtra du jour au lendemain. »
La perte de contrôle des flux migratoires serait une des clés importantes pour comprendre cette défiance des classes populaires à l’endroit de ceux qui les dirigent depuis une quarantaine d’années. Il s’attaque tout particulièrement à ce qu’il nomme « l’idéologie migratoire », une forme de rouleau compresseur qui confine au racisme ceux qui questionnent la nouvelle doxa.
Vincent Coussedière a aussi écrit Éloge de l’assimilation et Le retour du peuple.
Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr