« Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours ». On connaît toutes cette histoire par cœur. Sans compter la phase de béatitude le jour de la naissance des dits bébés. La jeune mère, comblée, aimante, dévouée immédiatement au bien-être de sa progéniture. Et pourtant, on ne ressent pas toutes ce même instinct, ce même bonheur évident en devenant maman. Et si on nous avait menti ?
L’instinct maternel. Certaines s’en vantent. « J’ai tout de suite su comment faire avec le bébé. Je n’étais jamais fatiguée. Je ressentais tellement d’amour, ça m’a boostée ». D’autres s’en défendent. « J’étais complètement paumée, dépassée et j’avais peur de devoir assumer cette responsabilité tout d’un coup. Ça a mis du temps à se mettre en place ». D’autres encore regrettent de ne pas l’avoir ressenti. « Je dois avoir un souci parce que moi je n’ai pas été transie d’amour avec mon enfant. Cela me culpabilise encore des années après ». Dans tous les cas, la question de l’instinct nous renvoie à notre rôle, nos capacités, nos doutes, la place du père dans ce bazar et même celle de la société...
Pour tenter de comprendre ce qui se cache derrière cette notion, Dorothée Saada a interviewé Manuela Spinelli, maîtresse de conférences à l’Université Rennes 2, spécialiste des études de genre et co-fondatrice de l’association « Parents & Féministes ».
Galère sa mère est un podcast de Parents.
Cet épisode a été enregistré à Uni-Médias (Paris,15e).
Directrice de la rédaction : Anais Jouvancy
Rédaction : Katrin Acou-Bouaziz et Dorothée Saada
Réalisation : Nicolas Jean
Musique : François Clos
Identité graphique : Upian
Communication : Farid Adou
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.