Nous nous intéressons cette semaine à l’est de l'Europe, et plus précisément à la guerre hybride qu'y mène Vladimir Poutine. Ingérence dans les élections, financement de partis pro-russes, désinformation en ligne, sabotages d'infrastructures européennes, cyberattaques... tous les coups bas semblent permis dans cette phase de basse intensité du conflit qui oppose le Kremlin aux Européens alliés de l’Ukraine. Le 18 novembre, des câbles de télécommunication ont été endommagés en mer Baltique, six pays ont réagi en pointant la Russie du doigt.
Non seulement Moscou organise de vastes opérations de démoralisation des Ukrainiens via des fake news, mais cette désinformation intense s'étend aux pays voisins que Vladimir Poutine considère comme son pré-carré : la Moldavie qui, peu impressionnée, a réélu l'europhile Maia Sandu ; et surtout la Géorgie, où le parti qui clame la victoire au élections de fin octobre, Rêve Géorgien, a renoncé brutalement à l’adhésion à l’Union européenne.
Et au sein même du club des Vingt-Sept, que l’on croyait protégé de la propagande russe, celle-ci marque des points. En Roumanie, l’extrême droite connait une progression fulgurante, favorisée par le réseau chinois Tik Tok, et amplifiée par les robots russes.
Une émission préparée par Perrine Desplats, Isabelle Romero et Luke Brown