2025, année européenne de tous les dangers, que doivent affronter des gouvernements souvent affaiblis, à l’image de l’Allemagne et de la France. La nouvelle Commission européenne s’est donné cent jours pour lancer des réformes décisives - mais ça commence mal pour Ursula Von der Leyen, elle-même très grippée en ce début janvier.
La présidence tournante de l’UE revient au 1er janvier 2025 à la Pologne de Donald Tusk, qui a énoncé ses priorités : sécurité et défense européenne rehaussées, soutien indéfectible à l’Ukraine, durcissement de la politique migratoire surtout quand elle est utilisée comme arme hybride à la frontière Est par Vladimir Poutine.
Cependant, cette présidence polonaise pro-européenne du premier semestre risque de souffrir des divisions des 27 et de la montée en puissance de partis ultranationalistes voire pro-russes.
Bien que la Pologne s’affirme sur la scène européenne, plusieurs gouvernements en Europe - et non des moindres (France, Allemagne, Autriche, Belgique, Roumanie, Bulgarie) - sont en pleine crise. Cette instabilité pourrait avoir un impact au niveau européen.
Ursula von der Leyen s’est donné 100 jours - jusqu’à mi-mars - pour lancer les grandes réformes de son second mandat, avec en premier lieu un grand “Pacte d’industrie propre”.
Tout cela a lieu sur fond de changement d'ère aux États-Unis : les Européens sont suspendus aux lèvres de Donald Trump pour leur diplomatie et économie. Le président américain entre en fonction le 20 janvier.
Emission préparée par Perrine Desplats, Luke Brown et Agnès Le Cossec