Dans quelle mesure la philanthropie nord-américaine bénéficie-t-elle vraiment aux inconnus, c’est-à-dire aux personnes que les donateurs ne connaissent pas ?
Dans ce 33ème épisode, Arthur Gautier, professeur titulaire de la Chaire Philanthropie de l'ESSEC, présente un article de Rob Reich publié en 2013 et intitulé “Philanthropy and caring for the needs of strangers”.
Rob Reich y propose une réflexion importante sur le rôle actuel et souhaitable de la philanthropie dans les sociétés démocratiques. Il pose une question qui s’apparente à un véritable programme de recherche en philosophie morale et politique : comment justifier les incitations fiscales en faveur de la philanthropie, si celle-ci ne sert pas principalement les besoins des plus démunis ?
En s'appuyant sur les données dont nous disposons concernant la pratique philanthropique actuelle aux Etats-Unis, le professeur américain aborde cette question en philosophe, en s'intéressant aux critères qui définissent ce qui est juste.
Pour aller plus loin :
🔹 Reich, R. (2013). Philanthropy and Caring for the Needs of Strangers. Social Research: An International Quarterly, 91(1), 103–125.
Autres ressources académiques :
🔹 Horvath, A., & Powell, W. W. (2016). Contributory or Disruptive: Do New Forms of Philanthropy Erode Democracy? In R. Reich, C. Cordelli, & L. Bernholz (Eds.), Philanthropy in Democratic Societies: History, Institutions, Values (pp. 87–122). University of Chicago Press.
🔹 Reich, R. (2016). Repugnant to the Whole Idea of Democracy? On the Role of Foundations in Democratic Societies. PS: Political Science & Politics, 49(03), 466–472.
🔹 Reich, R. (2018). Just Giving: Why Philanthropy Is Failing Democracy and How It Can Do Better. Princeton University Press.
🔹 Sloterdijk, P. (2012). Repenser l’impôt. Buchet Chastel.
Autres ressources non académiques :
🔹 "Taxation and Philanthropy", OECD Report, 26 novembre 2020.
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