La mort par PowerPoint est-elle une fatalité ?


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Aug 24 2020 20 mins   5
Qu’en est-il de la mort par PowerPoint ? Est-ce une réalité ou une fiction ? La faut en incombe-t-elle à l’outil lui-même ou à l’auteur de la présentation ? Il y a longtemps déjà j’avais publié un article sur « la maladie de PowerPoint« , écrit par le regretté Giancarlo Livraghi qui insistait non sur le côté rasoir de PowerPoint (si tant est qu’il existe) mais sur son versant manipulateur (ou plutôt sur la propension de certains humains à utiliser les images à fins de tromperie). La mort par PowerPoint est-elle une fatalité ? La mort par PowerPoint est-elle une fatalité ? Henri de Berny nous éclaire sur ce point (ici, le spectateur a déjà quitté sa chaise) Dans ce billet je traiterai, avec l’aide d’Henri de Berny, fondateur de Prezman, les autres critiques sur cet outil qu’on accable de tous les mots au point de l’avoir banni d’une des plus grandes sociétés du monde, Amazon. Où l’on verra que, contrairement aux idées reçues, PowerPoint n’est pas un outil de présentation. PowerPoint est accusé de tous les maux, mais ce que j’ai remarqué pour ma part, c’est que le mode de présentation a sans doute moins d’importance que l’auditeur lui-même. J’ai vu Andrew Neil captiver un auditoire en … lisant un papier et levant les yeux de temps en temps Ainsi j’ai vu Andrew Neil le fondateur de Sky, tenir une salle en haleine avec un bout de papier et un texte (absolument remarquable d’intelligence et d’humour) qu’il lisait devant un micro. Mais Dieu sait que cet homme-là sait lire avec intelligence et que son oeil, lancé au-dessus de son papier, en disait long de malice. Pour en avoir le cœur net sur cet outil tant décrié, et que finalement tout le monde utilise*, je me suis tourné vers Henri de Berny, un expert du domaine. [* ou son frère Keynote qui quoiqu’on en dise, ne fait pas grand chose de plus, sauf gérer les fontes de manière plus habile. Jobs avait reçu une formation de typographe, et cela a marqué l’entreprise et son design] Henri est CEO de Prezman, une agence spécialisée en présentation PowerPoint. Il m’a aidé à comprendre pourquoi PowerPoint est devenu le grand méchant loup du monde de l’entreprise, au point qu’on prête — apparemment pas une légende, mais pas une panacée non plus — à Bezos le fait d’avoir interdit son usage chez Amazon. Utilisé partout, en entreprise, dans les formations, à l’Éducation Nationale, et maintenant également dans les mariages, PowerPoint s’est attiré les foudres d’à peu près tout le monde, au point qu’il y a même un parti en Suisse qui s’est créé, le parti Anti-PowerPoint. Ici ce n’est pas la mort par PowerPoint, mais la mort à PowerPoint que l’on professe. A vot’ bon cœur m’sieurs-dames ! Pas mal de grands noms se sont levés contre, notamment plusieurs généraux américains. Cela avait défrayé la chronique il y a quelques temps. Le patron d’Amazon a interdit le PowerPoint en interne. Bref, les critiques sont partout. Au point que quand on les écoute, on se demande s’il ne serait pas devenu l’ennemi public numéro un. On remarquera même, dans cette présentation russe, que la guerre froide a été finalement gagnée par Microsoft Office, haut la main. Cliquer pour accéder à death-by-powerpoint4344.pdf Death by PowerPoint de Alexei Kapterev Bref, ce type de présentation sont légion. Mais que valent-elles au juste ? Ces critiques envers PowerPoint sont-elles justifiées ? Pour Henri de Berny, il faut distinguer deux types de personnes dans une présentation : les auditeurs et le présentateur. Ceux qui écoutent, et celui qui parle. Du côté des auditeurs, généralement, la présentation est clairement ennuyeuse, souvent incompréhensible, et ils ont vraiment l’impression de perdre leur temps. Si on se place du côté du présentateur, il est lui aussi souvent la deuxième victime de l’exercice, car créer une présentation, c’es [...]