Zoé Quetu est l'invitée du sixième épisode de SOUS-TERRAIN, le podcast qui dévoile les rouages de l'enquête de terrain en sciences sociales.
Parmi les communautés qui vivent au Burundi, pays situé dans la région de l’Afrique des Grands lacs (à l’est du continent) une, minoritaire sur le plan démographique, reste particulièrement marginalisée : ce sont les “Batwa”. Après avoir été assimilés à une “race”, et déjà victimes de ségrégation, c’est sous la colonisation européenne au fin du XIXe siècle que cette population, spécialisée dans les activités artisanales, est alors peu à peu, elle aussi, considérée comme une “ethnie”, aux côtés des Hutu et des Tutsi. A partir des années ‘90, les Batwas, déjà exclus socialement, le deviennent également économiquement à la suite d’une crise dans le secteur de la porterie, à savoir l’activité principale dont ils vivent au quotidien. Au point d’ailleurs que le nom de “twa” devient synonyme de pauvreté.
Comment cette population a-t-elle été assujettie de la sorte ? Et comment les Batwas utilisent-ils aujourd’hui cette identité ethnique comme levier de mobilisation ?
C’est à ces questions que s’est attachée à répondre notre invitée, Zoé Quetu, doctorante au laboratoire des Afrique dans le Monde - le LAM - une unité mixte de recherche du CNRS rattachée à Sciences Po Bordeaux dans son travail de thèse intitulé “Les Twa du Burundi : quand des mobilisations s’articulent autour de l’autochtonie”.
Un podcast écrit par l'équipe de Noria Research: Camille Abescat, Iris Lambert, Sixtine Deroure, Claire Lefort-Rieu, Mathilde Thon-Fourcade et Cécile Jeanmougin.
Cet épisode a été réalisé en partenariat avec l’unité de recherche Les Afriques dans le monde (LAM, UMR5115 du CNRS/Sciences Po Bordeaux/UBM)
Réalisation sonore: Loom audio
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